![]() Guide mycologique du pays oléronais |
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Macrolepiota
psammophila
Guinberteau 1996 - Lépiote des sables
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Photo : Jacques GUINBERTEAU
Rare - Fin d'automne
Si vous rencontrez dans les arrières dunes boisées de l’ouest de l’île peuplées de pins maritimes et de chênes verts, ou parfois même parmi les fourrés dunaires près de la mer cette grande lépiote café au lait, vous penserez tout de suite à une « coulemelle&. Mais l’allure plus trapue, plus courte sur pied, le pied d’aspect à la fois lisse et finement chiné, les excoriations de la cuticule vous feront douter et vous penserez à une grande lépiote excoriée, bien que ce ne soit pas son habitat, ou bien à une lépiote gracile, mais elle est beaucoup trop robuste et charnue. En fait vous êtes en présence d’une espèce nouvellement décrite (J Guinberteau,1996) qui apparaît souvent en nombre sur les sables calcarifères de la zone citée, en automne jusqu’au début de l’hiver. Macrolepiota psammophila, comme l’indique son auteur lors de sa publication, est très proche d’espèces telles que Macrolepiota excoriata, fuligineosquarrosa, subsquarrosa, konradii ou mastoidea, mais elle ne possède jamais l’ensemble des caractères discriminants de l’une ou l’autre. En revanche, pour en avoir récolté sur de nombreuses stations sur et hors de l’île, nous pouvons affirmer que, dans ce complexe parfois assez difficile, c’est certainement l’espèce qui possède les caractères constants les plus réguliers et dont l’identification pose le moins de problème.
Son aire de répartition reste à définir: J. Guinberteau qui avait effectué ses recherches et études sur la zone côtière du nord du Médoc(Gironde), préconisait de la rechercher « dans les dunes côtières des régions méridionales à climat méditerranéo-atlantique avec présence de sables calcarifères ou coquilliers », au sud bien sûr et au nord jusqu’en Vendée. Or, si depuis nous l’avons repérée sur de nombreuses stations sur Oléron et en forêt de La Coubre, nous l’avons également retrouvée lors de la session 2000 de la SMF à Ambleteuse (Pas-de-calais - 16 au 22/10/2000) dans l’arrière dune boisée, dans un biotope en tous points semblables à ce que nous connaissons sur Oléron. Cette espèce est également signalée nettement plus au sud jusqu’en Espagne sur la côte cantabrique. |