![]() Guide mycologique du pays oléronais |
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Hydnum
albidum
Peck - Pied de mouton blanc
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nov 04 - Photo : Guy DUPUY
Rare - Automne - Début hiver
Si vous ramassez des « pieds de mouton » dans la forêt des saumonnards vous les trouverez sûrement très blancs et bien cachés sous la litière d’aiguilles de pins et de feuilles de chênes verts, mais vous ne vous inquiéterez pas outre mesure : d’ailleurs dans la poêle bien qu’un peu amers ils sont très bons… si vous les observez attentivement vous remarquerez outre leur couleur blanchâtre à crème légèrement saumoné pour les exemplaires âgés, les aiguillons longs et effilés et la base profondément ensablée regroupant souvent plusieurs chapeaux (cespiteuse). En fait vous récolterez comme le font les oléronais depuis des décennies une très rare espèce, décrite en Amérique du nord en 1897 mais signalée en Europe (Suisse) seulement en …1977 ! Hydnum albidum semble associé sur Oléron exclusivement aux chênes verts sous lesquels on le rencontre, souvent en compagnie de Melanogaster broomeanus, la truffe de quelques mycophages peu prudents… Comestible recherché Hydnum albidum commence à être assez connu depuis son signalement en 1977 : en fait certainement plus courant qu’on ne le pense, il a toujours été confondu avec Hydnum repandum, notre « pied de mouton » classique…souvent les caractères macroscopiques ne sont pas très évidents : la longueur des aiguillons et la couleur sont des éléments assez subjectifs, d’autant plus qu’il existe une variété blanche (peu courante) d’Hydnum repandum (H. repandum var. album (Quel.)Rea) , et que les exemplaires d’ H. albidum à maturation avancée prennent à une teinte crème jaunâtre sur le chapeau et rosâtre sur les aiguillons (spores en masse roses)…par contre la micro est sans appel : les spores elliptiques de notre espèce sont beaucoup plus petites que celles, courtement elliptiques à subglobuleuses, de H. repandum et variétès :
H albidum : 4/6x3/4 q= 1,4/1,5 H repandum : 7/9x5/7 q= 1,2/1,4 |