Scleroderma meridionale est une espèce très commune dans le sud de l’Europe : J Guinberteau (com. Pers.) l’a rencontré par milliers au Portugal, et il est régulièrement cité jusque dans le sud des Landes.
En revanche, il semble extrêmement rare au nord de la Garonne : Voici un passage de ce qu’écrivait M Sandras dans le bulletin de la SBCO 1976 Tome 7 p.145 et 146 :

Les principaux critères de reconnaissance de notre espèce sont :

- La couleur et un peridium très épais (1 à 4mm)

- Un stipe remarquablement développé

- Présence de boucles sur les hyphes du peridium

- Spores 9/14µ réticulées

Les confusions avec les Pisolithus  et même avec Scleroderma polyrhizum (malgré les teintes parfois jaunes souffre et un peridium très épais mais pratiquement sans pied) ne résistent pas à un  examen rapide. Plus sérieuse celle avec Scleroderma verrucosum qui peut posséder un véritable stipe surdéveloppé…Mais la couleur brun rouge ne colle pas, le peridium est trop mince et non bouclé (micro) et surtout les spores sont épineuses et plus petites (8/11µm)…

Ces caractères micro ne sont par contre plus utilisables ou difficilement pour Scleroderma bovista qui possède boucles et spores de 9 à 14µm réticulées et c’est avec cette espèce plus courante qu’on ne le pense que l’erreur est le plus probable : En fait S. bovista ne possède pratiquement pas de stipe…Mais dans les sables dunaires  les filaments mycéliens peuvent s’agglomérer de façon très conséquente et ressembler à s’y méprendre au pseudostipe de S. verrucosum ou plutôt, les spores étant réticulées, à…meridionale ! Cette forme des sables était appelée Scleroderma macrorhizum Wall. et c’est Mr Demoulin qui a démontré (et synonymisé ) qu’il s’agissait de S bovista…
( J’ai personnellement bien failli dernièrement faire cette confusion,…)

En fait S. bovista possède à maturité un peridium très mince et une couleur qui, si elles sont prises en compte, ne laissent pas de doutes…