![]() Guide mycologique du pays oléronais |
|
Gyrophragmium
dunalii
(Fr.)Zeller - Gyrophragmium de Dunal
![]()
Saint Trojan - Photo : Jacques GUINBERTEAU
Très Rare - Printemps - Eté - Automne
C’est un beau cadeau que la nature vous fera si vous rencontrez Gyrophragmium dunalii en pleine jeunesse: Après l’avoir délicatement dessablé car seul le disque du chapeau apparaît, vous serez surpris par son aspect de cornet de glace (ou de toupie, au choix) et son odeur caractéristique d’amande amère mêlée d’anis qui vous rappellera immanquablement les agarics de la section arvensis. Les pseudolames qui commencent à apparaître par le décollement du chapeau , encore rosâtres – car les spores n’ont à ce stade pas encore atteint leur complet développement- confortent le rapprochement. Les dunes du sud de l'île présentent, semble t-il, une des dernières zones françaises avec le littoral camarguais où l’on peut trouver ce champignon sécotioïde très proche par sa structure et son odeur des agarics de la section arvensis.Spécialisé et adapté aux rudes conditions dunaires, cette rareté nationale est paradoxalement l’espèce que l’on a le plus de chances de rencontrer en toutes saisons sur le secteur cité, principalement en fin de printemps et fin d’automne, au moins sous sa forme sèche. L’érosion éolienne modifie constamment le cordon dunaire: Gyrophragmium dunalii affectionne plus particulièrement le revers et la base de la dune blanche ainsi que sur la dune grise les poches et secteurs récemment recouverts de sable sec (observation Jacques Guinberteau)
|